Déodorant crème infaillible

Il y a quelques années, en 2009 pour être plus précise, je m’essayais à la création de déodorant crème (Déo crème de la crème).  Une vraie révolution pour moi ! Bon… le mot peu sembler un peu fort pour si peu… mais arriver à se faire un produit maison si efficace était une vraie bénédiction.  Hélas à l’époque, il finissait par m’irriter un peu car je ne connaissais pas ce que je connais aujourd’hui concernant le bicarbonate de soude*… ne vous en faites pas je vous expliquerais plus tard.

Alors comment… mais qu’est ce… que ce déo crème ?  Tout simplement un savant mélange d’ingrédients des plus simples que l’on utilise avec les doigts.  Quoi ?!? Avec les doigts ?!?  Si si, je vous assure, rien de bien méchant 😉  Le prix de fabrication est vraiment minime en plus ; bien sur on en trouve aussi du tout prêt dans le commerce, si la confection maison n’est pas votre tasse de thé (même si le prix triple voir plus, par rapport à la confection maison).  Je vous donnerais quelques pistes pour cela en fin d’article.

Sans plus attendre, voici la recette :

25 g d’huile de noix de coco (une huile solide à température froide)
13 g bicarbonate de soude (prendre une ultra fine*)
12 g fleur de maïs (maïzena) ou arrow root
2 g cire d’abeilles
2 g cire florale (ici j’ai pris à l’orange)

3% d’huile essentielles au choix ; ici j’ai choisi :
8 gouttes he citron (purifiant)
8 gouttes he tea tree (anti bactérien)
8 gouttes he palmarosa (astringent)
8 gouttes he ciste (tenseur)

deosolide bicarbonate citron3
Difficulté : ––Conservation : longue —–Contenance : +- 55g

Faites fondre votre huile et les cires (d’ailleurs vous pouvez utiliser que de la cire d’abeille, 4g dans ce cas).  Quand tout est bien fondu, incorporez votre bicarbonate de soude et votre fleur de maïs.  Mélangez doucement. Lorsque le mélange est un peu moins brulant mais toujours assez liquide, ajoutez vos huiles essentielles.  Versez le tout dans un pot stérile.  Je vous conseille de continuer à mélanger jusqu’à ce que le mélange soit plus solide ; le but est qu’on ne se retrouve pas avec toute la phase sèche au fond du pot.

Ici j’ajoute de la cire, surtout pour empêcher que le produit devienne liquide pendant l’été, car bien que l’huile de noix de coco soit solide, il devient bel et bien liquide à température avoisinant les 21°C.  De plus, j’aime beaucoup la texture que me donne la cire florale ici… la mienne étant assez souple.

On applique ce mélange du bout des doigts sous les aisselles propres et sèches.  Je vous assure que le résultat est fabuleux ! On transpire quand même bien sur (ce n’est pas un anti-transpirant), mais on sent bon toute la journée.  C’est impressionnant !

* Attention je précise « ultra fine » car si vous prenez le bicarbonate typique du supermarché, il risque de vous irriter ; il faut un grade fin. Comment savoir ? En le choisissant en magasin bio et sur des sites de revente de produits cosmétiques, comme Aromazone par exemple.  Vraiment, j’insiste car cela fait une énorme différence.  Vous pouvez essayer de mixer votre bicarbonate… mais je ne sais pas si cela sera concluant.  **Après un commentaire de Christine qui fait cette recette que je lui avait transmise l’année dernière elle confirme que de mixer un bicarbonate de soude plus gros au mixeur l’affine très bien ! Merci pour cette info 🙂 **

J’espère que ce premier article après un long… très long moment d’absence vous a plu !  Je pense revenir avec quelques autres idées et recettes dans un futur proche… et bien sur, le site aura bientôt un petit relooking 😉

Si vous préférez les déodorants tout faits :
Il y a la marque Soapwalla qui en fait deux sortes, et aussi trois sortes chez Au coeur des racines dont j’ai entendu beaucoup de bien.

Les gestes essentiels en cosmétique fait maison

28 juillet 2009 par  
Classé dans Avant de débuter

Suite à une discussion sur le blog de Miss Lollipop (super sujet merci :)) sur un article mettant en garde la population sur la fabrication de cosmétique, j’ai voulu vous faire part des gestes essentiels à avoir pour faire ses cosmétiques maison.  En effet si on ne respecte pas de bonnes règles d’hygiène, d’utilisation des huiles essentielles et une bonne documentation sur les matières premières,  nos petits pots peuvent devenir plus négatifs que positifs pour notre peau.
L’hygiène

Ce point est un des plus important :  Il faut absolument tout stériliser, autant nos outils, nos pots que l’environnement de création et de conservation.  Comment faire ?

Les outils en inox et en verre doivent être bouillis pendant au moins 15 minutes voir 20 dans de l’eau additionnée de vinaigre blanc si votre eau est très calcaire.  Cela doit être fait avant et après chaque utilisation.  Avant de les faire bouillir, assurez vous de les avoir très bien nettoyés et passés à l’alcool à 70°.
Les contenants :  favorisez les contenants en verre si vous désirez les récupérer après usage (bien les nettoyer avec un savon désinfectant, passez les aussi à l’alcool à 70° pour stériliser… l’alcool 70° est meilleur désinfectant que l’alcool à 90°) faites les bouillir de la même façon que vos outils, avant et après chaque usage.
L’environnement : nettoyez votre table avec un bon désinfectant, puis passez la à l’alcool à 70° pour stériliser (l’alcool à 70° est meilleur pour désinfecter que l’alcool à 90°) Placez un linge propre lavé à 80° sous vos outils et bols de créations.
La conservation :  toujours au frais et loin de la lumière.  Si vous gardez vos produits au réfrigérateur, soyez certains de les mettre dans un endroit à l’abri des aliments et surtout dans un frigo bien propre, car cet endroit peut aussi devenir un nid à bactéries.  Par exemple, dans un tiroir fermé, loin de la nourriture.   Surtout, n’oubliez pas de dater vos produits afin de les jeter lorsqu’ils sont périmés.  On reparlera plus loin des conservateurs et du rôle essentiel de ceux ci dans la conservation de vos produits.
Les mains :  lavez vous les mains et le dessous des ongles. Encore mieux, portez des gants et attachez vous les cheveux.

* Si vous devez essuyer un outil, un bol ou autre, n’oubliez pas… toujours avec un linge propre qui aura été lavé à 80°.

Les huiles essentielles
L’utilisation d’huiles essentielles ne doit jamais être prise à la légère.  Un dosage précis doit toujours être respecté pour éviter des risques d’allergies et surtout, faites un test sur le pli du coude pour détecter toute allergie éventuelle.  Pour faire ce test, mettez une goutte d’huile essentielle dans une cuillère à thé d’huile végétale, puis appliquez le mélange sur le coude. Les huiles essentielles, comme je le répète souvent, ne sont pas des “sent bon”… ce sont des huiles aux vertus puissantes qui sont à la base d’usage thérapeutique.  Voici un tableau de dosage (avec le maximum que j’utilise pour chaque zone) que j’ai repris du livre de Sylvie Hampikian qui explique parfaitement le dosage maximal à utiliser pour chaque zone corporelle.

Dilutions conseillées :
Soins du visage : 1 à 2 %
Soins du corps : 3 %
Soins des cheveux : 3 à 4 %

Combien mesure une goutte huile essentielle ?
Les gouttes peuvent se calculer a 0.05 ml et cela varie selon le codigoutte de chaque marque d’huiles essentielles.  Le mieux est de vous informer auprès du fabricant de la valeur d’une goutte.  Voici un tableau, inspiré de celui du livre de Sylvie Hampikian “Créez vos cosmétiques bio”, pour vous aider lors du choix d’une concentration d’huiles essentielles.

Quelles huiles essentielles utiliser ?
Faites toujours attention aux huiles essentielles que vous utilisez, car certaines sont photosensibilisantes, abortives, neurotoxiques et dermacaustiques.  Lesquelles ?  Informez vous… lisez et questionnez toujours des personnes compétentes avant d’utiliser une huile.  Il faut aussi tenir compte de la façon dont sont filtrées les huiles essentielles… Par exemple, les huiles essentielles d’agrume sont toujours photosensibilisantes… mais certains fournisseurs comme Aromazone vendent une huile essentielle de clémentine dite “non photosensibilisante”… cela ne veut pas dire que toutes les huiles essentielles de clémentine sont non photosensibilisantes.  Seulement, celle d’Aromazone est extraite à froid et filtrée, ce qui lui enlève sa photosensibilisation, alors que la plupart des huiles essentielles sont extraites par distillation au moyen de la vapeur d’eau. Voilà pourquoi il faut bien s’informer avant toute utilisation car cela pourrait vous induire en erreur et avoir de graves conséquences.

La durée d’utilisation d’une huile essentielle
N’utilisez pas toujours la même huile essentielle, il vaut mieux varier. Utilisez une même huile un mois au maximum, et changez en.   Cela minimise les réactions non désirables à long terme et vos huiles seront toujours efficaces sur vous.  Par exemple, vous utilisez souvent des he de tea tree pour vos boutons… essayez une autre fois de l’he de lavande.

La conservation des huiles essentielles
Il est important lors de l’achat de bien lire la date de péremption de vos huiles essentielles et de souvent faire le tri de vos he chez vous.  Favorisez les petits contenants au lieu des grands si vous n’en utilisez que très rarement.  En outre, gardez toujours vos huiles essentielles dans un endroit sec et sombre.  Par exemple, une boite imperméable à la lumière, ou même dans un placard.  Jamais dans la salle de bain ni dans la cuisine… et oui, ce sont des endroits trop humides !

Il ne faut pas avoir peur des huiles essentielles mais seulement bien savoir les utiliser.

La conservation des cosmétiques
Ce sujet peu devenir très vague lorsqu’on fait ses cosmétiques maison.  parmi les critères entrant en ligne de compte, il y a  les conditions d’hygiène lors de la confection de ses cosmetiques,  les produits de conservations utilisés dans les cosmétiques et le lieu de conservation de vos produits.  Nous avons déjà parlé de l’hygiène je ne vais donc pas y revenir mais parlons des conservateurs.

Quels conservateurs utiliser ?
Il en existe beaucoup mais les plus utilisés en cosmétique fait maison sont la vitamine E, l’extrait de pépins de pamplemousse, le romarin et l’EcoGard.  Chacun ayant des propriétés, antifongique, antioxydant, certains faisant même les deux.  Je vous met un lien vers un article de Mamzelle Emie qui a bien détaillé la chose.
Cliquez ici

Leur pourcentage est TRES important et on peut parfois combiner deux sortes pour augmenter le pouvoir de chacun.  Je m’explique, l’EcoGard agit comme antifongique et antioxydant, mais vous pouvez très bien renforcer son pouvoir antifongique en ajoutant de l’extrait de pépins de pamplemousse.

Là aussi il faut être prudent :  puis je utiliser un extrait de pépins de pamplemousse en capsule trouvé au magasin bio de la même façon qu’un epp de chez Aromazone (à titre d’exemple) ? La réponse est non, car l’important là aussi est le pourcentage d’extrait et de glycérine dans l’epp lui même.  Donc, le dosage de celui ci variera selon l’extrait que vous aurez acheté.

Certains conservateurs sont plus naturels que d’autre.  Le Germall + par exemple, est un conservateur à large spectre mais qui contient des produits indésirables comme le Propylene glycol,  produit utilisé notamment pour fabriquer de la fumée dans les discothèques et dégivrer les ailes d’avion ; on le retrouve aussi dans certains produits alimentaires.  Là, je dirais que c’est une question de philosophie :  seulement s’amuser à faire ses cosmétiques ou bien les faire par engagement pour du naturel au plus haut taux possible.

Où conserver ses cosmétiques ?
Tout cosmétique fait avec de l’eau doit se garder dans un endroit frais et à l’abri de la lumière car l’eau est un nid douillet pour les bactéries.  Pour les cosmétiques faits d’huile et de beurre uniquement, il est préférable de les garder au frais car certaines huiles s’oxydent très vite.  Là encore, renseignez vous et comme on dit : “Il vaut mieux prévenir que guérir”.  Pour ce qui est des cosmétiques faits uniquement de poudre, la conservation peut se faire à température ambiante, mais veillez à les garder éloignés des endroits humides et à l’abri de la lumière.  Notez également que la salle de bain est le pire endroit pour vos entreposer vos cosmétiques, car l’humidité y est constante et trop importante !!  Blue, une autre blogueuse bien expérimentée a écrit quelques articles au sujet de la conservation que je vous invite à lire. Cliquez ici

Quantité de cosmétique à faire ?
Faites de petites quantités : mieux vaut faire de petites doses qui restent saines plus longtemps, que de grosses doses qui s’oxydent et s’abiment.  De plus, cela vous permettra de changer quelques ingrédients dans vos formulations au fur et à mesure de vos expérimentations.

Les extraits aromatiques
On adore l’odeur de la cannelle, mais l’huile essentielle de cannelle se trouve  être dermacaustique donc peu favorable pour un soin quotidien. Vous avez la possibilité d’utiliser les extraits aromatiques.  C’est une bonne option pour les gens plus soucieux de l’odeur de leur produit que par le soin réel, bien que l’on puisse se soucier des deux .  Il existe une multitude d’extraits tous plus gourmands les uns que les autres.  Je pense à la pêche, melon, papaye, amande de cerise, fraise, caramel, framboise, orange, cannelle, citron, pomme etc.  Là, le choix est grand et le dosage moins contraignant, même s’il faut s’en tenir à un pourcentage précis pour ne pas se retrouver avec une crème collante.

A venir, les huiles végétales, les hydrolats et les outils de fabrication !
Si vous avez des informations utiles n’hésitez pas à me les communiquer !

Les gestes essentiels en cosmétique fait maison

13 mai 2009 par  
Classé dans Avant de débuter

peausaineSuite à une discussion sur le blog de Miss Lollipop (super sujet merci 🙂 ) sur un article mettant en garde la population sur la fabrication de cosmétique, j’ai voulu vous faire part des gestes essentiels à avoir pour faire ses cosmétiques maison.  En effet si on ne respecte pas de bonnes règles d’hygiène, d’utilisation des huiles essentielles et une bonne documentation sur les matières premières,  nos petits pots peuvent devenir plus négatifs que positifs pour notre peau.

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